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8 travaux pour optimiser la performance énergétique d’un bâtiment

8 travaux pour optimiser la performance énergétique d’un bâtiment

Publié le 15 mai 2024 - Rénovation énergétique

Les déperditions de chaleur d'une maison non isolée selon l'ADEME
Les déperditions de chaleur d'une maison non isolée selon l'ADEME

Dans le secteur du bâtiment, la performance énergétique est un enjeu crucial, tant pour contribuer à la lutte contre le changement climatique que pour améliorer le confort des occupants. Les professionnels du bâtiment jouent un rôle pivot dans cette dynamique, en proposant des solutions efficaces pour réduire la consommation énergétique des structures existantes et nouvelles. Cet article met en avant 8 travaux clés pour optimiser la performance énergétique d'un bâtiment.

1 - Isoler les combles

Selon leur configuration, les combles peuvent être aménagés en pièces habitables ou rester dans un état brut. Dans les deux cas, la chaleur peut les traverser et s’échapper par le haut si l’isolation n’est pas suffisante. Des combles non ou mal isolés représentent entre 25 à 30% des déperditions énergétiques d’une maison.


L’isolation des combles va donc permettre de réduire les déperditions de chaleur, de diminuer la consommation d’énergie nécessaire au chauffage ou à la climatisation, et par conséquent, de réaliser des économies sur les factures d’énergie.


Plusieurs techniques existent pour isoler les combles.

A - Isolation des combles habitables ou accessibles

Les combles habitables sont ceux qui offrent suffisamment de hauteur sous plafond pour être aménagés en pièces de vie. Pour les isoler, il faut poser un isolant sur les rampants de la toiture, c’est-à-dire les pentes du toit. Il y a différentes façons d’isoler les rampants, selon le type de charpente, le type de couverture et le type d’isolant utilisé. On peut distinguer deux grandes catégories : l’isolation par l’intérieur et l’isolation par l’extérieur.


L’isolation intérieure des combles consiste à poser un isolant entre les chevrons ou les fermettes de la charpente, puis à recouvrir l’isolant en sous-face par un parement comme des plaques de plâtre ou du bois. Cette technique est la plus courante et la moins coûteuse, mais elle réduit l’espace habitable et peut créer des ponts thermiques. Les isolants les plus utilisés sont la laine de verre, la laine de roche, le polystyrène, le polyuréthane, l’ouate de cellulose, la laine de chanvre…


L’isolation extérieure des combles consiste à poser un isolant entre la charpente et la couverture. Cette technique présente l’avantage de ne pas réduire l’espace habitable et de limiter les ponts thermiques. Elle nécessite cependant de retirer la couverture, puis de la remettre en place, ce qui augmente le coût et la durée des travaux. Dans ce cas, les isolants les plus utilisés sont le polystyrène, le polyuréthane, le liège et la fibre de bois.

B - Isolation des combles perdus ou inaccessibles

Les combles dits “perdus” sont ceux qui ne sont pas aménagés et qui, par conséquent, ne sont pas fréquentés. Pour les isoler, on dispose généralement un isolant sur le plancher des combles. Il existe plusieurs techniques pour isoler le plancher des combles selon l’accessibilité, le type de plancher et le type d’isolant. On peut distinguer trois grandes catégories : l’épandage, le soufflage et la pose de rouleaux ou de panneaux.


  • L’épandage : consiste à répandre l’isolant en vrac sur le plancher des combles. C’est une option efficace pour les combles difficiles d’accès.
  • Le soufflage consiste à souffler l’isolant dans les combles à l’aide d’une machine spéciale comme la cardeuse souffleuse.
  • La pose d’isolant en rouleaux ou panneaux est une approche courante et relativement simple, qui consiste à déployer des nappes d’isolant sur le plancher.

2 - Isoler les murs

Les murs qui sont en contact direct avec l’air extérieur sont soumis aux variations de température et d’humidité. La déperdition de chaleur par des murs mal isolés peut représenter jusqu’à 25% des déperditions totales du bâti.


Isoler les murs permet de réduire les besoins en chauffage tout en améliorant le confort des occupants. Il existe deux techniques principales pour isoler les murs : l’isolation par l’intérieur et l’isolation par l’extérieur.


L’isolation intérieure des murs consiste à poser un matériau isolant sur la face intérieure des murs, soit directement sur le mur, soit en créant une contre-cloison. Cette technique est moins coûteuse et moins complexe que l’isolation par l’extérieur, et ne nécessite pas de modifier l’aspect extérieur du bâtiment. Elle est adaptée aux rénovations partielles ou aux pièces à usage spécifique. Toutefois, l’isolation par l’intérieur présente quelques inconvénients : elle réduit la surface habitable, elle peut créer des ponts thermiques au niveau des jonctions entre les murs et les planchers, et elle peut nécessiter le déplacement des prises, des interrupteurs, des radiateurs, etc.


L’isolation extérieure des murs consiste à envelopper le bâtiment d’un matériau isolant, qui est ensuite recouvert d’un revêtement de finition (enduit, bardage, etc.). Cette technique offre de nombreux avantages : elle supprime les ponts thermiques, préserve la surface habitable, et améliore l’inertie thermique du bâtiment. Elle est adaptée aux rénovations globales ou aux constructions neuves. En revanche, les travaux d’isolation des murs par l’extérieur sont plus coûteux et plus complexes que l’isolation par l’intérieur, et nécessitent une autorisation préalable de la mairie.

3 - Isoler les sols

Les sols sont responsables de 7 à 10 % des déperditions de chaleur dans une habitation. En isolant les sols, à nouveau, on réduit les besoins en chauffage, on améliore le confort thermique et on évite les problèmes d’humidité.


L’isolation des sols peut se faire par le dessus ou par le dessous, selon la configuration du bâtiment et le type de revêtement du sol.


L’isolation des sols par le dessus consiste à poser un isolant sur le sol existant puis à recouvrir avec un nouveau revêtement. Cette technique présente l’avantage d’être simple à mettre en œuvre, sans nécessiter de gros travaux ni de modifier la structure du bâtiment. Elle permet également de réduire les ponts thermiques, qui sont des zones où la chaleur s’échappe plus facilement. En revanche, l’isolation par le dessus implique de perdre de la hauteur sous plafond et nécessite de détalonner les portes. Elle nécessite aussi de choisir un revêtement adapté à l’isolant, qui ne soit ni trop épais ni trop lourd.


L’isolation des sols par le dessous consiste à fixer un isolant sous le plancher, en laissant un espace d’air entre l’isolant et le sol. Cette technique présente l’avantage de ne pas modifier la surface habitable ni le revêtement de sol. Elle permet aussi de profiter de l’inertie thermique du sol, qui stocke la chaleur en hiver et la fraîcheur en été. En revanche, l’isolation par le dessous nécessite d’avoir un accès au vide sanitaire ou au sous-sol, ce qui n’est pas toujours possible. Elle requiert également de bien ventiler l’espace entre l’isolant et le sol, pour éviter les problèmes d’humidité et de condensation.

4 - Changer les fenêtres et les portes

Les fenêtres et les portes sont des éléments clés pour optimiser la performance énergétique d’un bâtiment. En effet, elles représentent environ 15 % des déperditions de chaleur dans une habitation. En changeant les fenêtres et les portes, on réduit les infiltrations d’air, on améliore l’isolation thermique et acoustique.


On distingue les types de fenêtres et de portes selon le matériau et le vitrage. Parmi les matériaux les plus utilisés, il y a


  • le bois : matériau naturel et élégant, qui offre une bonne isolation thermique et acoustique. Cependant, il nécessite un entretien régulier et peut se déformer avec le temps
  • le PVC : matériau léger, résistant et peu coûteux qui offre une bonne isolation thermique. Il est facile à entretenir et disponible en plusieurs coloris. Toutefois, il peut se décolorer ou se fissurer avec les variations de température, et il offre une sécurité moyenne. Il peut être renforcé avec du métal pour améliorer sa résistance
  • l’aluminium : matériau moderne et durable, l’aluminium est apprécié pour sa légèreté et sa grande résistance à la corrosion. Il offre une excellente isolation thermique lorsqu’il est équipé de rupteurs de pont thermique et ne nécessite qu’un entretien minimal. Disponible dans une large gamme de couleurs et de finitions, l’aluminium permet de créer des fenêtres et des portes au design épuré et contemporain.
  • l’acier : matériau généralement associé à la sécurité, il permet de réaliser des portes renforcées, voire blindée, très résistante aux effractions. Il offre une isolation thermique moyenne, mais il peut être amélioré avec un vitrage isolant. Il nécessite un entretien modéré, avec une couche de peinture tous les cinq à dix ans. Il peut être habillé avec un autre matériau, comme du bois, pour améliorer son esthétique.

Pour ce qui est du vitrage, on peut opter pour du double ou du triple vitrage, pour minimiser les pertes de chaleur.


Lors du choix des fenêtres et des portes, il faut par ailleurs vérifier l’existence de labels de qualité, qui garantissent la performance énergétique des produits. Parmi ces labels, on peut citer le label NF, le label CEKAL, le label ACOTHERM ou le label BBC Effinergie.

5 - Installer un système d'éclairage à faible consommation

Installer un système d’éclairage à faible consommation permet de réduire la facture d’électricité, d’améliorer la qualité de la lumière et de limiter l’impact environnemental.


Il existe plusieurs types d’éclairage à faible consommation, selon la technologie, la puissance, le rendement et la durée de vie. On peut distinguer les lampes à LED, les lampes halogènes à basse tension et les lampes à induction. Ces lampes consomment moins d’énergie que les lampes à incandescence classiques, tout en offrant une luminosité équivalente ou supérieure.


Le choix d’un système d’éclairage à faible consommation doit se faire en fonction de plusieurs critères, tels que le coût, l’usage, l’ambiance, la température de couleur et l’indice de rendu des couleurs (qui permet de mesurer la propension d’une source lumineuse à bien rendre les couleurs). Il faut également tenir compte des labels de qualité, qui garantissent la performance énergétique des produits. Parmi ces labels, on peut citer le label NF, le label Energy Star, le label Ecolabel ou le label ADEME.

6 - Installer un système de gestion de l'énergie intelligent

Un système de gestion de l’énergie intelligent est un dispositif qui permet de contrôler et d’optimiser la consommation énergétique d’un bâtiment. Il s’agit d’un ensemble de capteurs, d’actuateurs, de compteurs et de logiciels, qui communiquent entre eux et avec l’utilisateur, via une interface web ou mobile. Il donne la possibilité de mesurer, de réguler, de programmer et de piloter les équipements énergétiques des locaux, tels que le chauffage, la climatisation, l’éclairage, les appareils électroménagers, etc.


Un système de gestion de l’énergie intelligent permet de réduire la consommation énergétique en adaptant les besoins aux usages, aux tarifs d’électricité et aux conditions extérieures. Il peut aussi améliorer le confort des occupants en leur offrant la possibilité de gérer à distance et en temps réel les paramètres de leur environnement.


On peut distinguer les systèmes de gestion autonomes, qui se limitent à un seul équipement ou à une seule fonction, les systèmes centralisés, qui regroupent plusieurs équipements ou fonctions sous une même commande, et les systèmes intégrés, qui assurent une gestion globale et optimisée de l’énergie du bâtiment.

7 - Installer un système de chauffage performant et adapté

Le chauffage représente environ 60 % de la consommation énergétique d’un bâtiment. Installer un système de chauffage performant et adapté, après avoir réalisé les travaux d’isolation nécessaires, est un moyen essentiel d’optimiser la performance énergétique d’un bâtiment. En effet, il permet de réduire la facture de chauffage, d’améliorer le confort thermique et de limiter l’impact environnemental.


Les systèmes de chauffage se distinguent par l’énergie utilisée, le mode de diffusion, le rendement et la régulation.

Le choix du système de chauffage à installer dépend des préférences des occupants, du budget et du climat du lieu. Il est conseillé de tenir compte des labels de qualité qui garantissent la performance énergétique des produits, comme le label NF, le label Flamme Verte, ou le label ADEME.

8 - Installer un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC)

Un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) est un dispositif qui assure la ventilation d’un bâtiment de manière automatique et régulée. Il s’agit d’un ensemble de conduits, de bouches, de ventilateurs et de filtres, qui permettent l’entrée et la sortie de l’air dans les pièces du bâtiment.

Ce dispositif permet de renouveler l’air intérieur, d’évacuer l’humidité, les polluants et les odeurs, et de préserver la qualité de l’air.


De plus, une VMC double Flux avec récupération de chaleur contribue à limiter les pertes de chaleur en récupérant la chaleur de l’air extrait et en la transférant à l’air neuf.


Voici un comparatif des principaux types de VMC :

Ces 8 travaux permettent de réduire les déperditions de chaleur, de diminuer la consommation d’énergie, et de rendre le bâtiment plus confortable et plus écologique. Ces travaux peuvent toutefois représenter un coût important, c’est pourquoi il est nécessaire de s’informer sur les aides financières disponibles comme MaPrimRénov’, afin de conseiller au mieux les clients dans leur projet.

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